L'un des plus beaux textes après les attentats est celui d'une commentatrice sur le «New York Times».
«La France incarne tout ce que les fanatiques religieux haïssent: la jouissance de la vie ici, sur terre, d'une multitude de manières: une tasse de café qui sent bon, accompagnée d'un croissant, un matin; de belles femmes en robes courtes souriant librement dans la rue; l'odeur du pain chaud; une bouteille de vin partagée avec des amis, quelques gouttes de parfum, des enfants jouant au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, de ne pas s'inquiéter des calories, de flirter et de fumer, et de faire l'amour hors mariage, de prendre des vacances, de lire n'importe quel livre, d'aller à l'école gratuitement, de jouer, de rire, de débattre, de se moquer des prélats comme des hommes et des femmes politiques, de remettre les angoisses à plus tard: après la mort. Aucun pays ne profite aussi bien de la vie sur terre que la France. Paris, on t'aime. Nous pleurons pour toi. Tu es en deuil ce soir, et nous le sommes avec toi. Nous savons que tu riras à nouveau, et chantera à nouveau, que tu feras l'amour, et que tu guériras, parce qu'aimer la vie fait partie de ce que tu es. Les forces du mal vont reculer. Elles vont perdre. Elle perdent toujours.»
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